LES INFORMATIONS TECHNIQUES

 

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Jusqu'à quelle température le sel est efficace ?

Théoriquement, - 21°C (eutectique). Dans le domaine routier, jusqu'à moins 8° C environ. Plus on approche de cette température, plus lente est sa vitesse de dissolution et donc son action. La technique de la bouillie de sel (voir plus bas) est alors d'autant plus conseillée.

Comment déneiger et épandre le sel ?

Du particulier auquel il incombe de déneiger son trottoir jusqu'à la société d'autoroute qui doit maintenir un niveau de service 24h/24h, les cas de figure sont assez différents ! S'il existe aujourd'hui des solutions techniques adaptées à toutes les situations, les règles de base sont par contre les mêmes pour tous : en situation de risque de givre ou de verglas, le salage préventif empêchera leur apparition, en situation de neige, on raclera celle-ci avant de procéder à un salage curatif.

Le particulier se contentera d'une pelle à neige et d'un sac de sel. En région où le verglas et la neige sont courants, penser à s'équiper en début d'hiver : cela évitera comme la cigale de se retrouver fort dépourvu une fois la bise venue ! En situation de neige, la demande est telle qu'il n'est en effet pas rare de voir les distributeurs très rapidement en rupture. De plus, le sac de sel stocké au garage se gardera sans problème d'un hiver sur l'autre même entamé (bien le fermer si le lieu de stockage est humide car le sel est un produit hygroscopique !).

Concernant les quantités à épandre, un kilo de sel permet de traiter 30 à 40 m2. Le surdosage est rarement justifié si l'on se rappelle que le but n'est pas de faire fondre une grosse quantité de neige.

Pour les professionnels, le choix du matériel d'épandage est très vaste. Si l'on intervient pour de relativement petites surfaces (parking de supermarché) une petite saleuse tractée par un véhicule de type 4x4 (équipé d'une lame de raclage à l'avant) est suffisant. Pour les besoins d'une petite commune, la solution de la saleuse tractée par un petit camion (toujours équipé à l'avant d'une lame de raclage !) convient très bien. Au-delà, il devient nécessaire de s'équiper avec une saleuse portée sur un camion. Dès lors, la technique dite de la bouillie de sel apportera une efficacité renforcée. De quoi s'agit-il ? Pour accélérer le rôle du sel, on apporte une fraction de ce sel (en général 30%) sous forme de saumure (sel dissous dans l'eau). Il faut savoir en effet que ce n'est qu'une fois dissous que le sel est efficace, que l'on soit en préventif ou en curatif. La saumure permet donc de protéger immédiatement la chaussée contre la formation de verglas (ou d'attaquer ce dernier si l'on intervient en curatif), puis son action sera complétée dans le temps par le sel en grain épandu, le temps que celui-ci se dissolve. Seul inconvénient du procédé : il demande un investissement de départ plus élevé.

Les professionnels modulent également les quantités de sel à épandre en fonction des phénomènes météo-routiers (givre, verglas, pluie verglaçante, neige plus ou moins humide...). Ils anticipent leurs interventions à l'aide des services météorologiques. Les matériels d'épandage actuels permettent des réglages fins des quantités épandues, avec bien entendu un asservissement à la vitesse. Les grammages s'échelonnent aujourd'hui couramment entre 10 et 50 grammes par m2.

Citons enfin les systèmes d'épandage en poste fixe, réservés du fait de leur coût à des sections de routes très ciblés (ouvrages d'art, rampes d'autoroutes...).

Salage ou sablage ?

Si la définition ne laisse pas place au doute : salage = épandage de sel, sablage = épandage de sable, il y a souvent confusion entre ces deux termes, d'autant plus que l'on peut encore voir aujourd'hui des saleuses (qui épandent donc du sel) avec le panneau "danger sablage" à l'arrière du véhicule ! Des communes ou des départements pratiquent encore le sablage sur des routes peu circulées avec des matériaux divers et variés (sable, gravillons, pouzzolane, maërl, scories...), soit pur, soit mélangé au sel. Tous ces produits portent alors l'appellation d'abrasifs, étant donné qu'ils n'ont pas de pouvoir fondant sur la glace ou la neige, leur rôle se limitant à (essayer de) réduire la glissance. Les raisons évoquées pour justifier leur emploi sont en général le coût, mais s'il est vrai qu'une tonne d'abrasif coûte en moyenne moins qu'une tonne de sel, comme il est nécessaire d'en épandre environ dix fois plus au m2, cela ne se traduit pas par une réelle économie, d'autant plus qu'il faudra en fin d'hiver procéder au ramassage de ces matériaux. L'autre raison souvent évoquée est l'environnement. A ce sujet, une importante étude réalisée en Suisse en 1997 à la demande de l'Office Fédéral des Routes en Suisse concluait qu'il valait mieux saler en respectant les bonnes pratiques plutôt que de gravillonner.

 

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Quelle quantité de sel stocker ?

Afin de tenir compte des délais de réapprovisionnement qui sont couramment de l'ordre de cinq jours, il est fortement recommandé de disposer de ces cinq jours de consommation de pointe. La question devient donc : de quel stock dois-je disposer pour tenir cinq jours ? Une réponse simple est apportée par la règle des deux tiers : l'expérience montre que cela correspond aux deux tiers environ de sa consommation moyenne annuelle. Ainsi, si cette consommation moyenne annuelle est de 100 tonnes (la consommation de sel de déneigement étant très variable d'un hiver sur l'autre, prendre si possible la moyenne de ses consommations sur les 10 dernières années), mon stock doit être au minimum de 66 tonnes.

Comment stocker le sel de déneigement ?

Sous abri, le sel peut se conserver quasi indéfiniment. Si cela n'est pas possible, il est conseillé de le bâcher, au moins pendant l'intersaison. Dans le cas d'un stockage en extérieur, on veillera à le faire sur une surface étanche afin d'éviter toute infiltration dans le sous-sol. Bien que le sel de déneigement soit traité avec un anti-agglomérant pour empêcher sa reprise en masse, un stockage prolongé en extérieur (non bâché) se traduira par une dégradation du produit.

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